Zones d'intérêt.
Représentation de la localisation des zones d’intérêt pour les visiteurs.
Inscription Romaine
L’occupation romaine du site est connue de longue date comme site culturel des hauteurs dédié au Dieu MERCURE. Dès le 16e siècle, de nombreuses découvertes ont été mentionnées. C’est le cas, notamment de l’inscription latine taillée dans le rocher près de l’entrée de la basse cour et découverte en 1583. Cette inscription est encore visible aujourd’hui mais érodée par le temps, elle est devenue très difficile a déchiffrer.
Plusieurs historiens ont tenté de traduire cette inscription : B. HERZOG (1592), E. ROESSLIN (1593), D.SCHOEPFLIN (1755). Leurs interprétations divergent quelque peu. Néanmoins, on peut admettre la version suivante, couramment retenue :
AU DIEU MERCURE, SEVERINIUS SATULLINUS, CITOYEN TRIBOQUE, A CONSTRUIT, CONFORMÉMENT A UN VŒU, CE PETIT ÉDIFICE COUVERT DE TUILES ET ORNE, DE BON GRÉ, AVEC PLAISIR, A JUSTE TITRE.
Il s’agirait donc d’un petit sanctuaire – les uns disent « cabane », d’autres « chapelle » – couvert de tuiles. Au dessus de l’inscription, subsistent des traces de mortaises taillées dans le roc pouvant effectivement avoir reçu les supports d’une toiture.
Accès Haute-cour
Dans la Basse-cour intérieure se trouve un escalier qui mène à une ouverture vers la Haute-cour, ou « Cour du château ». Cette entrée est ornée d’une plaque en fonte, apposée par le Club Vosgien, en 1895 et commémore le passage du célèbre poète allemand Wolfgang GOETHE.
Le passage a certainement été pourvu d’une porte renforcée pour la défense du château. En empruntant ce passage, on notera une faille verticale, sur le coté gauche. Cette dernière a sans doute été retravaillée par l’homme, étant donné sa rectitude et sa grande profondeur de 4m !
Exactement en face de cette faille, le rocher a droite a aussi été rectifié. Cela nous fait penser que la porte qui existait était coulissante.
Baies a Lancettes
Décalée vers la droite par rapport aux fenêtres du rez-de-chaussée, la belle baie à neuf lancettes éclairait une pièce probablement assez grande qui devait constituer la pièce principale du logis.
On sait par les illustrations …
Oriel
A mi-hauteur de la façade nord-est, décalé vers la gauche par rapport à la porte, se dresse un bel oriel coiffé d’un toit triangulaire et doté d’une haute ouverture rectangulaire.
Le rôle de cet oriel est mal connu. Certains …
Le Mur-Bouclier
Le château de la Wasenbourg se caractérise par l’absence d’un donjon. Ce dernier est avantageusement remplacé par un imposant mur-bouclier. Erigé du côté sud – le côté vulnérable – Epais de 4,5 mètres, haut d’une vingtaine de mètres et long de 19,5 mètres, il protège le logis et la basse-cour intérieure des possibles attaques.
Prenant son assise sur le rocher qui prolongeait le massif du Riesberg, il en a été séparé par un large fossé taillé dans le roc, fossé qui s’ajoute à la protection. Il est d’ailleurs probable que l’excavation de ce fossé ait été mise à profit pour fournir la pierre nécessaire à la construction. Un front de taille vertical côté montagne semble l’attester ainsi que des entailles d’amorce de découpe de la roche.
Dans le front de taille, on observe une curieuse ébauche de tête sculptée dans le rocher. Signature du carrier ?…
Au pied du massif, on remarque une fosse taillée dans le roc, longue de 3,3 mètres, large de 0,85 à 1 mètre et profonde de 0,5 mètre, ayant pu recevoir les eaux de ruissellement et constituer une réserve d’eau.
Le chemin de ronde qui occupait le haut du mur-bouclier communiquait avec cette salle de garde par un escalier de 19 marches.
Jusqu’en 1976, avant la démolition de la tour en bois à l’intérieur du logis, on pouvait accéder au sommet du mur-bouclier, et de là, par l’escalier, à la salle de garde.
D’après une photo aérienne par drone de Christophe KOELSCH
A l’intérieur du mur-bouclier est aménagée une salle de 4,5 m x 1,8 m -salle d’armes ? – ouverte sur la basse-cour par une porte encore visible à hauteur du haut du premier étage. Devant cette ouverture deux corbeaux supportaient vraisemblablement une passerelle communiquant avec l’étage supérieur du logis.
Les fenêtres.
Au rez-de-chaussée du mur coté Est, est percé de trois fenêtres, chacune au fond d’une niche avec une voute en plein cintre. Chacune des deux fenêtres de gauche est dotée de deux banquettes en pierre. Les meneaux et le remplage ont disparu.
On observe que sur le pourtour des fenêtres est taillée une feuillure ce qui laisse supposer qu’elles étaient dotées de vitrages.
Les Latrines
Sur le mur coté « ouest », au rez-de-chaussée, à gauche, on peut voir une profonde niche, probablement accessible par quelques marches, qui abritait une latrine donnant sur le fossé en contrebas.
Au premier étage, on trouve une deuxième latrine, légèrement décalée à celle de l’étage inférieur. Là aussi, on remarque une différence de niveau entre le sol de la latrine et le plancher, tel qu’on peut se l’imaginer (L’espace entre les 2 lignes jaunes représente l’épaisseur de la travure (poutres et solivage)
La plaque dite de J. W. Goethe (1749-1832)
Cette plaque en fonte fixée en 1895 par le Club Vosgien Niederbronnois au-dessus de l’entrée accédant à la Cour Haute, est destinée à la postérité. Elle exprime la fierté d’avoir eu le célèbre écrivain à la Wasenbourg durant son voyage en Basse Alsace et en Sarre au début de l’été 1770. Ce passage au château-fort est mentionné dans la 2ème partie de son ouvrage autobiographique « Dichtung und Wahrheit » (Poésie et Vérité) au livre 10. La citation (acte I / scène I) est tirée du drame « Torquato Tasso », écrit vers les années 1780 par Goethe ; il y met en scène la condition et le sort toujours difficiles du poète de Cour et de son œuvre. Le Tasse (en français) (1544-1595) est un poète italien très célèbre pour son livre « Jérusalem libérée » qui est un chef d’œuvre.
L’inscription allemande :
„Die Stätte, die ein guter Mensch betrat, ist eingeweiht; nach hundert Jahren klingt sein Wort und seine Tat dem Enkel wieder“.
Unserem Großen Dichter Goethe der im Jahre 1770 von der Wasenburg aus das herrliche Elsaßland bewundert hat, gewidmet von der V.C.S. Niederbronn.
La traduction libre en français :
« Le lieu fréquenté par un homme de qualité est consacré ; ses paroles et ses actes vaudront encore pour ses petits-enfants bien des siècles plus tard ». (Citation de Goethe)
À notre grand poète Goethe qui en 1770 a admiré du haut de la Wasenbourg la somptueuse Alsace, (plaque) dédiée par la section niederbronnoise du Club Vosgien. (Légende du CV)
La porte d'entrée au Logis
On accède au Logis par une belle porte en arc d’ogive. A l’intérieur, on peut voir a droite les traces des supports autour desquels pouvait pivoter l’axe vertical de la porte ainsi que la cavité d’engagement de l’épar, barre de bois qui permettait de bloquer la porte fermée. Le déblocage se faisait en glissant l’épar dans la profonde cavité ménagée dans le mur à gauche de la porte …
La corniche tout autour du Logis
La corniche servant de support au solivage du plancher du premier étage est marquée d’une belle frise à petite arcatures qu’on retrouve d’ailleurs sur le mur en face.
…
La Meule
Cette Meule a été découverte par le Docteur H. ULRICH en 1936.
Ces images de la Meule a été retrouvées dans un bulletin de la « Société Niederbronnoise d’Histoire et d’Archéologie«